F6FLC

Michel ANTADZÉ

Négavesque

 

f6flc@orange.fr

C’est grâce à Michel que je suis radioamateur. En effet, d’abord, comme il aime à le dire « il m’a vu naître » … Nous sommes voisins, depuis toujours mais aussi très proches et pas seulement géographiquement !

 

Dés qu’il m’a fait écouter les bandes amateurs (le dimanche matin en AM sur la bande 40 et sur un vieux BCL) j’ai attrapé le virus. Heureusement que Michel m’a aidé à évoluer pour enfin obtenir la licence car jamais je n’y serais arrivé tout seul !

 

Maintenant qu’il est jeune retraité du dépannage magnéto/vidéo, Michel a la passion des instruments de mesures électroniques et il jubile lorsqu’il peut traquer et réparer une panne rédhibitoire

 

Michel est un dépanneur né, passionné de technique il était fou d’aéronautique. Il l’est toujours d’ailleurs par le biais des hélicoptères et la base Dragon VI de Mandelieu où il est connu comme le loup blanc.

 

Il a volé sur les anciennes Alouettes et sur les nouveaux engins.

 

Il a un pied à terre sur St. Martin Vésubie pour pratiquer une autre passion, la montagne. Il s’y échappe pour traquer l’edelweiss et le génépi… et peut être le dahut ?

 

Nous avons en commun des souvenirs d’enfance et de pratique de loisirs scientifiques précoces.

 

Le téléphone:

Dans le quartier, en septembre, il y avait un Parisien qui revenait chaque année . Il travaillait aux PTT et nous lui avions demandé plusieurs fois de nous procurer une paire de combinés pour installer une ligne entre les deux maisons espacées de moins de 100 m. Pas question !!!! Propriété de l’État nous répondait invariablement l’incorruptible façon fonctionnaire d’avant-guerre…

Mais nous étions un peu les enfants (qu’il n’avait pas eu) de ce vieux célibataire.  Un jour un colis est arrivé. Les deux magnifiques objets noir récupérés sur une installation privée ont été immédiatement mis en service. Un fil circulait sur la passerelle d’une serre située entre nos deux propriétés, un autre était relié à la terre, une pile 4,5 V placée en série et ça marchait. C’était l’acte fondateur de deux carrières de téléphonistes avec fils.

 

La projection 16mm :

Un voisin Belge avait dans sa cave une bobine d’actualités des années 40 avec de la propagande Nazi, qui aiguisait notre curiosité. Michel prit alors la décision de construire un projecteur. Meccano, caisses à savon, divers matériels de récup, lame de transfo taillée en griffe montée sur une roue excentrée pour faire avancer le film et ça paraît incroyable - mais ça marchait. Devant nos yeux ébahis piquaient  les Stukas sur de pauvres villages de l’Oural. Il ne manquait que le son mais nous savions qu’ils avaient des sirènes pour aggraver l’effet de panique.

Un peu de gloire pour ma pomme, c’est moi qui subtilisait pour chaque « séance » l’objectif du projo de diapos paternel, en prenant bien garde de le remettre en place après usage...

 

La conquête spatiale:

Je réalise aujourd’hui que le Spoutnik et son Bip… Bip…  des années 50 portait en lui, pour la jeunesse dont nous faisions partie, une charge émotionnelle intense.  A cette époque le monde restait persuadé que les sciences et les technologies allaient faire le bonheur de l’humanité. Nous voulions profiter de ce bouillonnement. Nous voulions à tous prix réaliser une fusée. Nous avons donc confectionné une rampe de lancement avec des moulures en bois d’installations électriques. Dans des tubes d’aspirine alus, munis d’une baguette stabilisatrice de 30 cm, nous glissions des négatifs de photos (les plus anciens, en celluloïd) et les poupons (du même métal) de nos frangines, sacrifiés pour l’occasion et un petit trou dans le couvercle... Une tête d’allumette dans la  tuyère et Antibes flirtait avec Cap Canaveral.

Malheureusement, à l’époque, toute les campagnes étaient couvertes de verre et chaque retour de l’atmosphère se signalait immanquablement  par le bruit caractéristique qu’émet un châssis horticole brisé par un objet venant du ciel… Plus grave le début d’incendie sur  des paillassons (couvertures des serres contre le gel) stockés en piles massives en attendant l’hiver.  Lorsque nous en avons eu mare des soupçons qui pesaient sur nous, pour les préjudices subis mais aussi des privations de propriété de  la fourniture énergétique (qui d’ailleurs venait à extinction), nous sommes alors passés au carburant solide. Nous avons expérimenté tous les mélanges possibles ; chlorate, salpêtre, charbon de bois pillé, sucre, engrais azoté etc… La mixture était concoctée dans un vieux moulin à café électrique affublé d’une planche servant de couvercle que nous maintenions fermé en montant dessus les deux pieds joints. Miracle(s), nous ne sommes pas handicapés à vie !

 

Les essais souterrains

Les mélanges ne fonctionnaient pas correctement. Ils explosaient au lieu de propulser. A chaque expérience ratée succédait immédiatement le concert en stéréo de nos deux mères désespérées et follement inquiètes : Daniel !.... Michel ! Aussi, pour plus de discrétion, nous décidâmes de copier les savants fous et de procéder, comme eux, à des essais souterrains.

Le site adopté fut la buse du caniveau qui passe sous le trottoir au niveau de la chapelle de l’Hôpital de la Fontonne, de l’autre côté de la rue. Nous étions passés au calibre supérieur avec des tubes à cigare mais ce jour là, nous avions remplis une pompe à vélo car nous pensions que le trou où l’on visse l’embout de gonflage se comporterait mieux que nos trous grossiers dans les couvercles.

Après avoir procédé au mélange, nous avions rempli, tassé, mis en place une mèche de JETEX (petit moteur pour maquettes), nous  déposions le prototype dans son silo et ce fut la mise à feu !

Que d’émotions… Planqués derrière les deux piliers de portail de la villa les Myrtilles, nous comptons les secondes qui paraissent des heures. Mais le délais nous semble dépassé et nous tentons une sortie pour changer la mèche sans doute humide... Erreur, juste un peu trop longue cette foutue mèche  !

Nôtre Dame de la Garoupe nous protége du pire une fois encore. Tout juste sortis, Alerte !  Une voisine enceinte de 8 mois 3/4 gravit péniblement le chemin des 4 chemins. Nous battons retraite vers nos piliers respectifs.. Nos coeurs accélèrent à l’unisson… Que faire ?? A l’instant précis où elle passe à la hauteur du site (non balisé) de l’expérience, une explosion de plusieurs mégatonnes réveille tout le quartier de sa torpeur estivale (pour ne pas dire tout Antibes)  — Nous sommes des assassins… pauvre petit innocent !

 

Rassurez-vous, si vous passez dans le secteur et que vous sonnez à l’Hôtel Bleu Marine, juste au dessus de chez nous. Il y a des chances pour que ce soit la patronne qui vienne vous accueillir. Comme vous le constaterez, elle est en très bonne santé physique et mentale.

En fait, c’est le bébé de la dame terrorisée qui est né... tout à fait normal il y a maintenant quelques années... Mais ne sonnez pas trop fort, elle n’aime pas les bruits violents !

 

 

 

La 1ère radio libre de la Côte d’Azur

Dans Radio-plans il y avait un schéma d’émetteur Ondes Moyennes (A l’époque PO) à une seule lampe qui fut réalisé illico. Pour les programmes, nous utilisions le magnétophone familial (où je fixais la mémoire des yéyés) et son micro, qui pouvait aussi marcher en public-adress. Michel me confait la régie depuis ma chambre et écoutait depuis chez lui pour mieux juger la qualité technique de l’émission et de la prestation… Le tout relié à l’antenne du poste à galène, nous émettions entre France Inter et RMC pour un rayon d’écoute estimé entre 500 mètres et 1 km. Fausses pubs, fausses infos, tout y était, ce fut l’acte fondateur de 2 carrières de radiotéléphonistes. Quel dommage que nous ne donnions pas nos adresses. Nous aurions reçu des cartes QSL de confirmation d’écoute d’une valeur inestimable !

 

Que de souvenirs de bricolages gravés dans nos mémoires et combien d’activités mémorables comme les carrioles à roulements à bille (le chemin chez nous est très en pente). Le gonflage de moteurs de Vélosolex. La réalisation de feux de Bengale et de fusées qui ont ridiculisé le pauvre feu d’artifice, acheté, de mon paternel etc… etc...

 

Puis le temps s’est accéléré, il nous amenait vers l’âge où l’on construit des cabanes pour y attirer les jeunes filles... mais ceci… ne vous regarde pas…

 

 

 

 

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